Le Mastaba
Article mis en ligne le 20 mars 2020
dernière modification le 22 février 2020

La forme des tombes égyptiennes a été influencé par ses deux fonctions primordiales. En effet elle devait non seulement être la demeure d’éternité du défunt, mais un aussi un lieu de culte ou l’on emportaient des offrandes. On divisa donc la tombe en deux parties différentes : la superstructure et la substructure.

Lorsque Auguste Mariette découvrit les complexes funéraires de Saqqara, il ne trouva pas de nom architectural approprié pour ces tombaux, il employa alors le mot utilisé par ses ouvriers arabe Mastaba (que l’on peut traduire par banquette) qui est encore en usage de nos jours.

Le mastaba est un monument massif rectangulaire aux parois légèrement incliné donnant à l’ensemble un aspect trapézoïdal, d’ou l’allusion aux banquettes. Le terme de mastaba s’applique aussi aux tombes des Ier et IIem dynastie. Cette forme ancienne durera jusqu’au Moyen Empire dans certaines régions.

Les premières tombes royale était constitué de briques crues dont les parois extérieures étaient marquées de redans rappelant les murs d’une forteresse. Certaine d’entre elles étaient entourées de banquettes. Sur la face de massif était aménagé un espace pour le culte rituel. Il était constitué d’une table d’offrande et de deux stèles sur son pourtour ou figuraient le cartouche du Pharaon. L’ensemble de la superstructure recouvrant le caveau creusé dans la roche.

Le mastaba était entouré d’une enceinte dans laquelle on trouvait de petites tombes recouverte par des voûtes de briques crues qui accueillaient les membres et les proches de la famille royale. A l’époque des pyramides les nobles reprirent à leur compte ce type de tombe. Les pharaons de la IVem dynastie reposèrent dans des pyramides à l’exception notable de Chepseskaf qui revint à la forme originelle du mastaba pour son tombeau.

Les nécropoles de tombeaux privés formaient de véritable ville autour des pyramides. La momie, entourée de bandelettes et d’amulettes, reposait dans un sarcophage de bois qui était placé aux cotés du mobilier funéraire dans le caveau creusé dans le calcaire du plateau. Un renfoncement pratiqué dans la façade orientale tenait lieu de chapelle. La superstructure formait un ensemble compact autour du puits funéraire central.

La superstructure était toujours aligné dans les sens Nord-Sud. La chapelle se trouvait donc sur le plus grand coté à l’aplomb du puits funéraire. A la IIem dynastie, elle était en forme de T puis forme un long couloir orné de statues dès la IIIem dynastie. Le centre de la chapelle est toujours constitué d’une table d’offrande. Une fausse-porte orne le mur du fond.

C’est à cette époque que des appartements sont aménagés dans la superstructure. Les murs sont peint sur enduis ou décoré de plaque de bois peintes enchâssé dans des niches dans le mastaba d’Hésirê datant de la IIIem dynastie. Puis on passe au plaquage de pierre grâce au développement de la maçonnerie. A l’intérieur d’abord puis c’est l’ensemble de la superstructure qui est édifié en pierre, un parement de bloc taillé et finement assemblé venant parachevé son aspect .

La simple chapelle de brique crue des premiers mastaba s’agrandit en appartements complexes. Le décor devient d’une finesse remarquable grâce à l’emploi de calcaire de qualité. La quasi-totalité de la superstructure est occupée par de nombreuse pièces cours et salle hypostyle vers la fin de la VIem dynastie. La stèle fausse-porte est devenue monumentale et abrite une statue du défunt. Dans d’autre tombe elle est enfermé dans une salle spéciale ne comportant qu’une mince ouverture : le serdab. Cette fente sert à la communication avec le monde des vivants.

Stèle fausse-porte

La tombe de dernière demeure du défunt devient maison ou chaque pièce est affecté aux différents membres de la famille. Elle est une représentation du monde ou le rythme des saisons est inscrit sur les murs décorés de scènes de pêche, de chasse ou de culture, de scribe et de paysans aux service du mort, lui assurant service et nourriture dans l’Au-delà.