Jacques de Morgan
Article mis en ligne le 1er février 2016
dernière modification le 26 janvier 2016

Jacques Jean Marie de Morgan, né le 3 juin 1857 à Huisseau-sur-Cosson, mort à Marseille le 12 juin 1924, est un explorateur, égyptologue, archéologue, iranologue et ingénieur civil de l’École des mines de Paris.

Biographie

Avant d’être délégué général du ministère de l’Instruction publique aux fouilles de Perse, il est désigné pour succéder à Eugène Grébaut à la direction du Département des antiquités en Égypte, poste qu’il occupe six ans (1892-1897). Fouillant complètement la nécropole de Dahchour, il eut la chance de mettre la main sur les bijoux les plus admirables, le trésor des princesses dans les galeries des reines de la pyramide de Sésostris III.

Un sujet lui tenait à cœur, les probabilités de l’origine asiatique de la civilisation égyptienne.

Il est nommé en 1897 en Perse en tant que délégué général du ministère de l’Instruction publique et se voit confier des fouilles sur le territoire iranien1. Il fouille principalement à Suse et découvre l’obélisque de Manishtusu, la stèle de Narâm Sin, les lois d’Hammourabi. Il explore également des dolmens dans la région située au nord de Téhéran, et rapportera en France des fossiles, des insectes et des mollusques pour qu’ils soient étudiés. En dépit de ses succès, sa méthode de fouille est jugée, de nos jours, trop centrée sur la recherche d’objets d’art, au détriment total des bâtiments et couches stratigraphiques qu’il fait détruire et creuser sans ménagement pour atteindre le sol initial, les strates protohistoriques étant ainsi perdues à jamais. Par exemple il n’a pas hésité à construire un fort imposant d’architecture française au pied des sites millénaires de Suse en se servant directement des pierres issues de ces monuments (Citadelle de Suse).

Il est promu le 9 mars 1906 commandeur de la Légion d’honneur.

Œuvres choisies

 La Citadelle de Suse au Musée Baron Gérard de Bayeux, Calvados.