
Elle est située à environ 1,5 km d’Abydos, dans le désert. Les archéologues divisent le site en deux parties : le cimetière B et le cimetière U. En bordure du village moderne, on trouve les « enclos royaux » des premières dynasties. La zone a été un lieu de vénération et de culte pour les anciens Égyptiens. Même bien après que le dernier roi y fut enterré, la nécropole fut un lieu de pèlerinage, surtout au Nouvel Empire. Elle a été également beaucoup visitée à la Basse époque. Elle comprenait également un cimetière privé qui demeura en activité jusqu’à la période romaine.
Le site est fouillé par Émile Amélineau à partir de 1894 puis par William Matthew Flinders Petrie de 1899 à 1901, enfin depuis 1977 par l’Institut archéologique allemand du Caire dirigé par Werner Kaiser et par Günter Dreyer.
Occupants de quelques tombes
Cimetière U : Cette zone contient les tombes des « rois » de la période prédynastique.
- U-j — tombe d’un noble inconnu, mais de nombreux égyptologues l’attribuent aujourd’hui au roi Scorpion Ier dont une inscription sur un serekh (l’une des premières traces d’écriture connues à ce jour) a été trouvée dans le tombeau.
Cimetière B : Cette zone regroupe les tombeaux de deux rois de la période prédynsatique, des rois de la Ire dynastie et des deux derniers rois de la IIe dynastie :
- B1/B2 — Iry-Hor
- B7/B8/B9 — Ka
- B17/B18 — Narmer
- B10/B15/B19 — Hor-Aha : la tombe possède trois chambres funéraires séparées de même taille en brique d’argile, deux puits indépendants et trente-cinq tombes secondaires sur trois rangées (trente-trois contiennent des ossements de jeunes hommes, peut-être sacrifiés pour accompagner le roi dans l’au-delà afin de le servir pour l’éternité ; la chambre de l’est contient des ossements de jeunes lions, symboles de pouvoir, servant peut-être de ménagerie ou pour les chasses du « roi »).
- O — Djer
- Z — Ouadji
- Y — Merneith
- T — Den
- X — Adjib
- U — Sémerkhet
- Q — Qa’a : les deux derniers rois de la IIe dynastie ont choisi de se faire enterrer près de leurs ancêtres ; ils ont aussi ravivé la pratique de la construction en briques séchées.
- P — Péribsen : un sceau trouvé dans ce tombeau contient la première phrase écrite en hiéroglyphes.
- V — Khâsekhemoui : cette sépulture a été construite sur une grande échelle, avec plusieurs chambres en briques, et la chambre mortuaire habillée de blocs de calcaire. Quand elle a été fouillée par Petrie en 1901, elle contenait un sceptre en sardoine bagué d’or, des vases en calcaire avec des couvercles en or, une aiguière et un bassin en bronze.