Le char de combat
Article mis en ligne le 28 octobre 2020
dernière modification le 25 septembre 2020

Jusqu’au début de la XVIIIem dynastie le cheval était inconnu en Egypte. Le char de combat, d’origine syrienne [1], est vraisemblablement introduit en Egypte par les Hyksôs, Il est vite intégré dans l’armée de Pharaon. La charrerie accède dès lors à un statut
privilégié. Le chef de ce corps d’élite est systématiquement choisi parmi les fidèles de Pharaon.

L’équipage du char égyptien comprenait deux personnes. Le conducteur chargé de maintenir sur ses deux roues ce véhicule léger et peu stable et un combattant armé d’un arc et de flèches stockées dans un carquois fixé à la caisse du char. Il avait aussi à sa disposition dans un
deuxième carquois une douzaine de javeline. [2]

Le char de Toutankhamon, fait d’or et de bois

La plateforme sur laquelle se tenaient le conducteur et son passager se trouvait à 75 cm du sol. Elle était posée directement sur l’essieu du char et répercutait tout les cahot et incident de terrain au pilote. Rester en équilibre sur ces engins instables lancés au grand
galops n’était pas donné à tout le monde. La caisse en bois recouverte de cuir était ouverte à l’arrière pour permettre à ses occupants de sauter rapidement en cas de problèmes. Les deux passagers se tenaient à la rambarde qui courrait tout le long de l’habitacle. Les flancs du char étaient décorés de motifs en spirales, de palmettes ou de scènes de combat d’animaux. Les roues en bois avaient six branches rattachées au moyeu central. Le timon était fixé au dessous de la caisse et était maintenu en plus par trois attaches fixées à la
rambarde. Il se terminait par un double joug de cuir ou était attachés les chevaux. Il était recourbé aux deux extrémités pour laisser passer les rênes fixées aux mors. Le harnais de tête se composait d’un frontal, d’une muserolle, d’une têtière et d’œillères réunit par une cocarde.

Le cheval était tenu par des sangles qui lui enserraient le poitrail et l’arrière-train. Il était recouvert de caparaçons de couleurs vives. Les plus beaux exemplaires étaient cousus de fils d’or. Un mortier, sorte de capuchon laissant libre les oreilles, d’où jaillissaient
des plumes d’autruche, des banderoles ou des fleurs artificielles était posé sur la tête de l’animal. Des œillères en bronze ou en or complétaient l’harnachement.

Détail de l’éventail de Toutânkhamon