
La transformation du papyrus en papier remonte à la plus haute antiquité et s’est transmise de génération en génération jusqu’à nos jours.
Les Egyptiens fabriquent des papyrus depuis la période pré-dynastique. Ils transformaient la moelle fibreuse de la plante en un papier blanchâtre, souple et très résistant qui ne buvait pas l’encre. Du fait de sa très coûteuse fabrication, l’usage du papyrus était très réglementé et réservé aux textes importants : littératures, sciences, religions ou archives et pièces comptables. Sa présence dans une tombe dénotait du rang important du défunt.

Son nom égyptien était ouadj qui signifiait "jeunesse", "verdeur". C’est de sa traduction grecque, papyros, issu des mots égyptiens papero ou papouro que l’on peut traduire par "le royal" ou "celui du palais", que vient notre mot papier. Il ferait référence au monopole royal auquel était soumis le papyrus.
La tige du papyrus était débitée en tronçons d’une longueur correspondante à la hauteur de la feuille voulue. Les ouvriers divisaient la pulpe en de fins lambeaux qui étaient ensuite aplatis à l’aide de marteaux.

Ces lamelles translucides étaient alors juxtaposées en deux couches se croisant à 90°. La feuille ainsi obtenue était ensuite humidifiée et longuement martelée. Après séchage, les feuilles pouvaient être collées ensemble pour former de longs rouleaux pouvant mesurer jusqu’à 40 mètres : les medjats. Ces bandes étaient roulées la fibre horizontale vers l’extérieur pour permettre l’écriture directe.