
Ce texte est extrait de papyrus que les premiers archéologues trouvèrent à coté des momies. Ils ne furent traduits que bien plus tard grâce aux travaux de Champollion. Les Egyptiens se référaient à ces textes sous le nom de Livre de la Sortie au jour, plus connu de nos jours sous le nom de Livre des morts, appellation du à l’archéologue allemand du XIXem siècle, Karl Lepsius, qui fut le premier en les réunir et à les étudier sous le nom générique de Todtenbush.
Certaines des incantations du Livre des morts se trouvaient déjà gravées sur des sarcophages du Moyen Empire mais c’est sous le Nouvel Empire qu’il devient un ensemble cohérent.
Le Livre des morts est en fait un recueil d’incantations funéraires et de textes magiques, inscrit sur un papyrus déposé aux cotés du défunt. Il était censé lui assuré la survie dans l’au-delà. Il contient des hymnes à Osiris, maître du royaume des ténèbres et à Ré.

Ces textes magiques ont le pouvoir d’animer le monde des morts et de protéger le défunt lors de son voyage dans l’éternité. C’est en quelque sorte le guide du routard de l’au-delà. Un plan pour guider l’âme à travers les embûches du monde des morts. Sur les vignettes illustrant le Livre des Morts, on peut voir apparaître des lacs, des rivières, des chemins, des portes derrière lesquelles guettent d’effrayantes créatures. Contrairement à ce que pensaient les premiers égyptologue, le Livre des Morts n’est pas l’équivalent égyptien de la bible, mais plutôt un guide de voyage de l’au-delà.
La première étape du voyage : Le jugement d’ Osiris
D’après le Livre des Morts le défunt devait avant toutes choses subir le jugement d’ Osiris, le maître du royaume des morts. En se faisant momifié après leur mort, les Egyptiens imitaient la destiné du Dieu, assassiné par son frère Seth puis ressuscité du royaume des morts par son épouse Isis.

Récité sous forme d’incantations lors des funérailles, le Livre des Morts devait ouvrir les portes de l’au-delà. Le défunt était conduit par Anubis, le Dieu à tête de chacal, gardien du royaume des morts et maître de l’embaumement devant Osiris qui siège entouré d’ Isis et de sa sœur Nephtys devant un parterre de Dieu. Là, il est soumis au jugement d’ Osiris, le pesée du cœur. Le mort récite en longue litanie :Je n’ai pas faussé le poids de la balance, je n’ai pas retiré le lait de la bouche des enfants, je n’ai pas détourné l’eau en sa saison… Cette confession était destiné à prouver qu’il n’avait commis nul péché contre les Dieux ou les hommes. Son cœur doit être aussi léger que Maât, représenté par une plume posée dans l’autre plateau de la balance. Malheur au pécheur dont les fautes font pencher la balance. La dévoreuse se précipite pour le dévorer et le plonger dans une seconde mort, définitive ce coup ci. Thot enregistre les résultats de la pesée. Si le défunt n’avait pas failli, il devenait un "justifié" et pouvait alors entreprendre le périlleux voyage dans l’au-delà en se fiant au indications du Livre de la Sortie au jour.
