En plus de trois mille ans d’histoire pharaonique, l’Égypte a conservé une seule et même langue. Aujourd’hui encore. Il n’est pas rare que les spécialistes retrouvent dans le lexique des mastabas de l’Ancien Empire certains vocables du copte, stade le plus tardif de la langue égyptienne. En outre, depuis les balbutiements des premiers hiéroglyphes de la dynastie « 0 », vers 3400 av. J.-C. jusqu’à la mort définitive du copte comme langue parlée par la population égyptienne, aux environs du XVIe siècle de notre ère, l’égyptien se maintient jusqu’à aujourd’hui en tant que langue liturgique écrite.

Avant d’évoquer cette longue histoire, commençons par distinguer langue et écriture. Au fil des millénaires. L’Égypte ancienne a en effet connu plusieurs stades de langue et plusieurs écritures. Si les stades de langue résultent naturellement de l’évolution linguistique, le choix de récriture est lui, plutôt lié au milieu intellectuel qui produit un document, voire à la nature même du texte à reproduire. Il s’avère aussi que, en Égypte, plusieurs stades de langue et diverses écritures ont pu naturellement coexister, les premiers n’étant pas forcément liés à une seule écriture. Tout cela, on le voit, contribue à donner de l’égyptien une image complexe. Première étape pour la simplifier : séparer les écritures égyptiennes en deux grands groupes. L’un hiéroglyphique, l’autre alphabétique.
Le premier de ces groupes combine des hiéroglyphes à une, deux ou trois valeurs phonétiques et des hiéroglyphes idéogrammes, sans valeur phonétique. Il est lui-même formé de deux sous-groupes : les écritures dites hiéroglyphiques et les cursives.
Les écritures hiéroglyphiques reproduisent des silhouettes d’êtres ou d’éléments appartenant aux différents règnes ou encore des objets. Les textes se déploient dans différentes directions, de gauche à droite et de haut en bas, les hiéroglyphes étant tournés vers la gauche ou la droite. La lecture s’effectue en allant à la rencontre des signes hiéroglyphiques animés. D’autres hiéroglyphes, les hiéroglyphes dits cursifs, appartiennent à ce même sous-groupe. Ces derniers, tout en étant schématisés, permettent une reconnaissance très facile pour un oeil exercé des formes originelles. Ce type d’écriture a été le plus souvent employé pour copier des textes funéraires. hiéroglyphes et hiéroglyphes cursifs revêtent un rôle magique : les silhouettes humaines et animales des signes ont une vie propre ; certains sont ainsi privés de la vue ou de moyens de locomotion, voire tués en effigie, pour les empêcher de nuire.
Le deuxième sous-groupe rassemble les écritures cursives, tachygraphies (écritures rapides) adaptées à des usages spécifiques. L’emploi de ces tachygraphies réclame une connaissance des usages graphiques propres à la reproduction de chaque signe. Ces écritures se lisent toujours de droite à gauche. Au fil du temps, chacune en son genre a évolué, et aujourd’hui, les spécialistes sont capables de reconnaître des écoles de scribes grâce à leur façon de former les caractères, en dépit d’une certaine variabilité. On distinguera ici trois grandes catégories de cursives rapides : l’écriture « hiératique », l’écriture « hiératique anormale », l’écriture « démotique ».
Un mot de présentation de l’autre grand groupe : celui des écritures alphabétiques. Comme son nom l’indique, il utilise l’encodage alphabétique des sons (consonnes et voyelles). Ce groupe comprend les « pré-vieux-copte I-II » et le copte. Comme le grec, cette écriture se lit de gauche à droite (et dans de rares cas seulement, pour le « pré-vieux-copte I », de droite à gauche).
Cette présentation générale effectuée, on peut maintenant se poser les questions du pourquoi, du comment et des circonstances selon lesquelles des groupes d’individus ont, tout au long de l’histoire égyptienne, choisi de recourir à telle façon d’écrire plutôt qu’à telle autre.
ORIGINE ET MYTHE
C’est à la dynastie thinite qu’il faut faire remonter l’invention du système hiéroglyphique classique. Celle-ci correspond à d’importants bouleversements politiques puis économiques et concrétise le passage
dune culture orale à une culture écrite. Bien que, à en croire Pline, le mythique Ménès soit l’inventeur de l’écriture, on ne saurait associer un nom royal égyptien précis à la naissance du système hiéroglyphique.
Ce dernier résulte en effet sans aucun doute de plusieurs tentatives contemporaines, tant au sud qu’au nord, avant de parvenir au stade que nous connaissons. En témoignent les découvertes de documents de localités caractéristiques de la civilisation de Nagada II (Sud) et d’autres (un système pictographique original, mais sans postérité) issus du site de Menchiyet Abou Omar, à l’est du Delta (Nord).
Des deux systèmes, c’est celui du Sud qui a pris le pas pour des raisons liées à la réunification politique du pays à la fin de la dynastie « 0 » (Nagada III), où la royauté de This a joué un rôle prépondérant. Ainsi, ce système hiéroglyphique méridional s’est-il imposé partout où le pouvoir thinite s’est étendu, sans doute accompagné d’influences sur les parlers régionaux.
Les premières applications de ce nouveau système servent essentiellement à identifier des Personnages royaux. Mais elles permettent aussi de rédiger quelques courtes légendes en vue d’éclairer les scènes des bas-reliefs historiques ou rituels. Citons celles de la massue du roi Scorpion (Ashmolean Muséum, Oxford) ou de la palette de Nârmer (Musée égyptien. Le Caire), découvertes à Hiérakonpolis, qui marquent la transition de la dynastie « 0 » à la Iere dynastie. L’écriture hiéroglyphique accompagne la naissance de l’histoire, et autorise l’émergence dune société organisée sous l’égide d’un souverain unique et la tutelle d’une administration centralisatrice.

On ne comprendra rien à la révolution que représente cette invention si l’on n’a pas pris conscience du fait que le nouveau système hiéroglyphique n’encode phonétiquement que des consonnes. La langue égyptienne, qui appartient au rameau des langues sémitiques, ne distingue les mots qu’au moyen de la flexion des voyelles dans des racines formées (pour simplifier) d’un squelette consonantique. Ainsi les lexèmes dune même famille de mots se différencient par une simple modulation vocalique. L’invention du système hiéroglyphique reproduisant des consonnes [1] induit l’existence d’un fait linguistique dont les Égyptiens ont sans doute très tôt perçu l’importance : la diversité de parlers régionaux, différents les uns des autres non seulement en raison de variations de flexion vocalique mais aussi par la syntaxe. Mais si le système hiéroglyphique thinite encode très vraisemblablement la langue de l’ethnie dominatrice, il donne théoriquement le moyen d’écrire dans tous les idiomes de l’Égypte. Il contribue donc à faire disparaître le caractère variable des voyelles et, en quelque sorte, à pallier les différences dialectales.
Le système hiéroglyphique apparaît ainsi comme un système unificateur de la langue égyptienne. Il permet aux uns et aux autres de se comprendre. Du moins par écrit, en dépit du fait que la langue officielle est vraisemblablement l’égyptien en usage à la cour et chez les fonctionnaires.
Qu’en est-il maintenant du hiératique ? Autant les hiéroglyphes sont employés pour des textes monumentaux, autant le hiératique est l’écriture sur papyrus des genres administratif, épistolaire, romanesque, religieux et funéraire. La pratique de l’écriture n’est devenue un exercice fluide qu’avec l’Ancien Empire. Le siège du gouvernement ayant été déplacé officiellement de Thinis à Memphisdès la Ile dynastie, la centralisation administrative a créé Je besoin dune nouvelle écriture permettant la communication rapide des pièces comptables et d’archive. On dit que le vizir de Djoser, le célèbre Imhotep (l’Imouthès des Grecs), a pu avoir été à l’origine du perfectionnement de cette écriture, ce qui implique qu’elle lui aurait préexisté. Une telle hypothèse n’est pas impossible comme en témoigne, entre autres indices. la découverte de feuilles de papyrus vierges dans la tombe du chancelier de basse Egypte, Hémaka, contemporain du roi Den, cinquième souverain de la Iere dynastie (2925-2700). Cette découverte laisse en effet imaginer qu’une écriture évoluée existait dès cette époque. En outre, pour la IIIe dynastie, un sacerdoce hellénophone, Manéthôn, contemporain de Ptolémée Ier Sôter rappelle que Tosorthros avait accordé ses soins à l’écriture. Et si de tels échos ont retenti dans la tradition sacerdotale jusqu’à l’époque de Manéthôn, c’est que Djoser- Tosorthros - du moins son vizir Imhotep - pouvait probablement passer pour être à l’origine du perfectionnement de l’écriture employée dans l’administration et les sanctuaires. Il arrivait d’ailleurs que les scribes memphites, lorsqu’ils se rendaient dans la zone du complexe funéraire de Djoser à Saqqâra , laissaient parfois une inscription en faveur de ce souverain, également inventeur de la pierre de taille. Quant aux scribes du Nouvel Empire , ils considéraient Imhotep , représenté assis en train d’écrire à l’époque tardive, comme leur patron.
LES FORMES DU HIÉRATIQUE
Indépendamment de ces conjectures, les premiers grands documents en hiératique connus sont les papyrus de Gebelein (150 Km au sud de Louqsor). Les plus importants, eux, restent les archives d’Abousîr (au nord de Saqqâra ), registres d’inventaire du temple funéraire de Neferirkarê Kakaï, souverain de la Vem dynastie (2510-2460 av. J.-C.). Le raffinement de l’écriture montre que le hiératique a, depuis longtemps déjà, atteint son profil d’équilibre, d’autant plus que Manéthôn rapporte aussi que le roi Soûphis (le Chéops d’Hérodote) de la IVe dynastie, avait fait rédiger le Livre divin, les ouvrages sacrés.

Enfin, suivant un stade classique entre l’Ancien Empire et la XVIlle dynastie, le hiératique tend vers la baroquisation sous les Ramessides. Le style de certains documents est ample, et les ligatures, formées par la force de l’habitude, nombreuses. On peut alors parler d’une véritable calligraphie : les nombreux documents parvenus jusqu’à nous montrent que l’écriture hiératique est maîtrisée par de véritables experts. Les scribes écrivent promptement - alignant, en les alternant, encre noire et rubrique (en rouge) " avec une grande sûreté de trait. À partir de son invention, l’écriture hiératique a perduré sous différentes formes jusqu’au seuil du IIIe siècle de notre ère, où les sacerdotes savent encore écrire élégamment, ainsi que le montrent les papyrus de Tebtynis (Fayoum).
Entre-temps, un courant juridique qui s’est manifesté à partir de la XXIVe dynastie a fait naître deux écritures concurrentes. Le roi Bocchôris, à l’origine d’un code de loi, marque sans doute le moment d’une prise de conscience nouvelle qui porte à l’invention d’écritures spécialisées pour la rédaction des contrats. Le texte juridique se trouve ainsi associé à des écritures spécifiques : ce sont, dans le Sud, l’écriture hiératique dite anormale, dans le Nord, l’écriture démotique .
À leurs débuts, ces deux avatars du hiératique servent essentiellement à la rédaction de contrats respectivement à Thèbes et en zone sous contrôle administratif saïte, à partir du règne de Psammétique Ier. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’écritures nées dans des cadres administratifs, et propres à des cercles érudits ayant leurs habitudes.
Employé sous la XXVe dynastie éthiopienne et la première moitié de la XXVIe dynastie à Thèbes , le hiératique anormal ne résistera pas aux événements politiques qui traverseront la première moitié du VIIIe siècle avant notre ère. À l’époque, l’Égypte est en effet divisée entre le Sud, encore sous domination éthiopienne, et le Nord, sous domination saïte. Puis, à partir de l’an 9 de Psammétique Ier (655 av. J.-C.), la pression du Nord s’accentue. On assiste alors à un étonnant renversement de situation. Le hiératique anormal disparaît, remplacé par l’écriture démotique employée dans l’administration saïte dans toute l’Égypte. Ce remplacement est d’autant plus surprenant que le hiératique anormal était parvenu à un stade de maturité.
Dès lors, l’écriture démotique ou écriture populaire connaît de multiples utilisations’ allant de la rédaction des contrats aux écrits religieux, administratifs ou littéraires. Cette écriture se décompose en trois époques, qui permettent de suivre son évolution : 1/le démotique ancien depuis l’époque saïte jusqu’au début de l’époque ptolémaïque (VIle siècle - 332 av. J.-C.) ; 2/le démotique moyen ou ptolémaïque (332- 30 av, J.-C. ) ; 3/le démotique tardif ou romain (30 av. J.-C. -Ve siècle apr. J.-C.).
LES AVANTAGES DU DÉMOTIQUE

Le démotique a pour avantage la simplification du nombre des hiéroglyphes, au point que l’écriture devient, avec le temps, un mode d’encodage phonétique détaché de la composition hiéroglyphique traditionnelle. En outre, cette écriture épouse plus ou moins les reliefs de la langue parlée, ce qui n’est pas le cas de l’écriture hiéroglyphique classique. Cette dernière reproduit en effet une langue archaïque, dont la syntaxe et le lexique diffèrent de ceux de la langue usuelle. Pour supprimer cet écart, Akhenaton avait, en son temps, essayé de réformer l’écriture hiéroglyphique de telle sorte qu’elle fût adaptée à la langue parlée à la fin de la XVIIIe dynastie. Cependant, quoique cette langue, que l’on nomme néo-égyptien, ait été très utilisée à l’époque ramesside, les sacerdotes avaient continué, par souci d’archaïsme, à recourir pour les textes religieux, à la langue classique telle qu’elle était parlée au Moyen Empire . La même chose s’est sans doute produite pour le démotique , à ceci près que l’adaptation à la langue parlée s’est accompagnée d’une grande simplification de l’écrit. Ainsi, après un très long service, les derniers signes démotique s disparaîtront précisément le 11 décembre 452, date de la dernière inscription écrite selon ce système, à Philae . L’écriture démotique aura vécu près de dix siècles.
LUTTER CONTRE L’OUBLI
Revenons deux siècles avant cette disparition. Alors même que, sous la domination des empereurs romains, les sacerdotes des deux cents premières années de notre ère jettent à l’envi les derniers feux de la pensée érudite païenne tardive, le grec est devenu la langue administrative de l’Égypte. Un véritable divorce s’est ainsi produit entre la langue parlée par les habitants de la chôra, l’égyptien des indigènes, et ce qui est devenu la seule langue écrite : le grec de l’occupant, dont l’adoption par l’indigène est un indice d’ascension sociale. Entre l’époque ptolémaïque et la domination romaine, le rapport des documents rédigés en démotique et en grec s’est complètement inversée. Résultat : malgré quelques résistances observées ici ou là, en Thébaïde ou au Fayoum, par exemple, où l’on entretient la tradition hiéroglyphique, les Égyptiens finissent par ne plus avoir de langue écrite.
La volonté de réagir à cette situation alarmante apparaît à la fin du IIIe siècle de notre ère dans les cercles sacerdotaux et magiques thébains et fayoumiques. Ces groupes rajoutent ainsi des translittérations de mots égyptiens rédigés en hiéroglyphes à partir de lettres grecques et de graphèmes démotiques, notamment dans les papyrus de Tebtynis (Fayoum), voire rédigent des parties en égyptien. Le procédé n’est pas vraiment nouveau. Déjà dans le courant de la fin du IIIe siècle avant notre ère, quelques rares inscriptions égyptiennes qualifiées par les spécialistes de « pré-vieux-copte I », avaient été rédigées à l’aide de lettres grecques.
L’initiative des derniers sacerdotes qui ont précédé la période d’expansion du christianisme apparaît toutefois de beaucoup supérieure. Elle correspond en effet à une volonté de systématisation de l’encodage phonétique au point que ce système, qualifié de « pré-vieux-copte II », a été employé par des maîtres de la ville de Narmouthis (Médînet-Mâdi, au Fayoum) pour inculquer aux apprentis scribes de la Maison de Vie du temple la lecture du démotique et des hiéroglyphes, le système inclut désormais la prononciation des voyelles qui n’étaient jamais notées. L’apprentissage traditionnel a vécu !
Très curieusement, ces tentatives s’améliorent dans les milieux magiques et chrétiens et l’on constate alors pratiquement autant de systèmes d’encodage que de documents reflétant ce qui commence à devenir une écriture à part entière. L’alphabet grec s’enrichit dès lors d’un nombre variable de graphèmes démotiques(entre douze et vingt) qui servent à rendre des sonorités égyptiennes spécifiques. Après une période de décantation, ce nombre se trouve réduit de six à huit, Bien entendu, l’invention de ce système se comprend au moment où l’Égypte commence à se dépouiller de son cortège de traditions religieuses pour se convertir au christianisme, mais où les derniers magiciens ont besoin d’y faire appel pour conserver la prononciation exacte de leurs formules magiques.
On doit assurément aux chrétiens d’Égypte d’avoir choisi de recourir à cette écriture de préférence au grec, qui est pourtant la langue des Évangiles. Et ce système est très tôt opérationnel, comme le montrent les premiers textes bibliques (à la fin du IIIe siècle) ainsi que les codices de N ag’ Hammâdi (du début du IVe siècle de notre ère), lesquels ont été rédigés majoritairement en saïdique par une communauté intellectuelle gnostique. Cette nouvelle langue écrite - le copte - que les Égyptiens vont appeler mentremenkèmé ( « la langue des Égyptiens » ), a révélé, grâce à la vocalisation et au vocabulaire, l’extraordinaire panorama de la langue égyptienne. Cette dernière apparaissait comme une véritable mosaïque de dialectes et de sub-dialectes dominés par deux langues principales ayant chacune connu son apogée, et différant également par la grammaire et le vocabulaire : le saïdique (au Sud) et le bohairique (au Nord) ; sans compter bien d’autres dialectes (seize sont aujourd’hui recensés, pour ne compter que les principaux).
Depuis ses origines, l’histoire de l’Égypte a ainsi été dominée par de nombreux problèmes linguistiques et par l’impossible désir de normaliser langue et écriture. Apparemment, le copte, à la fin de l’Égypte païenne, a concrétisé cette impossibilité. Cette dernière est liée au fait qu’à part une petite minorité de sacerdotes et de fonctionnaires, plus ou moins instruits et pratiquant à de divers degrés les différentes écritures hiéroglyphiques, la plus grande partie de la population est formée d’agriculteurs. Or, ces gens, attachés à leur terroir et à leurs villages, s’exprimaient dans des dialectes qui différaient d’une contrée à l’autre.
Devant les réticences culturelles et cet agrégat de langues qui induisait des difficultés de communication, l’occupant arabe a, au XIIe siècle de notre ère, imposé la langue du Coran. Néanmoins, aujourd’hui encore et en dépit de l’uniformisation des médias, les Égyptiens, au Nord et au Sud, restent toujours attachés à des formes dialectales qui abondent encore de copticismes, réminiscences de la langue hiéroglyphique. .
