Lexique
Petit lexique architectural
Article mis en ligne le 5 avril 2023
dernière modification le 26 mars 2023
A

Abaque

Tablette interposée entre le chapiteau et l’architrave d’une colonne servant à soutenir les éléments du plafond.

B

Bas relief

Sculpture exécutée sur un fond auquel les figures adhèrent, formant une légère saillie. Ces figures sont soit sculpté dans la masse, soit rapporté et fixé sur le support.

Benben

Pierre dressée servant dans le culte solaire.

C

Cénotaphe

Tombeau factice élevé ou creusé près d’un temple figurant la demeure d’éternité de la divinité. Le mot vient du grec kenotaphion, tombe vide.

Chapiteau

Partie ornementale faisant saillie à l’extrémité supérieure d’une colonne. On en distingue trois grands types :
Le chapiteau carré
Constitué d’un cube de pierre posé à cru sur le fût de la colonne.
Le chapiteau évasé
Taillé tantôt en biseau, tantôt arrondi dans le bas, de manière à présenter la forme d’un vase ou d’une cloche renversée.
Le chapiteau renflé
Similaire au précédent à part qu’il s’arrondit à partir du milieu.
La décoration de ces ornements en pierre s’inspire des plantes égyptiennes, des hiéroglyphes ou encore des figures de dieux.

Colonne

La colonne égyptienne dérive du mât primitif en bois qui servait à soutenir le toit des habitations. Ella a sans cesse évoluée entre l’Ancien Empire et la Période Tardive. Les colonnes égyptiennes sont rangées en deux catégories : Les colonnes simples au fût dépourvus de touts ornements et celles reproduisant un décor végétal. Elles reposent toujours sur un socle de pierre servant à éviter qu’elles ne s’enfoncent dans le sol.

Les principaux types de colonnes :

La colonne en « piquet de tente » ;
La colonne polygonale à huit faces dont le fût est ciselé de huit pans ;
La colonne protodorique à fût polygonal à seize faces ;
La colonne composite représentant tous les végétaux à la fois et surchargeant le fût (typique de la Basse Epoque) ;
La colonne Hathorique imitant un sistre dans son fût, instrument de prédilection de la déesse. Certaines d’entre elles comportent sur les quatre faces du chapiteau un masque à l’effigie de la déesse Hathor ;
La colonne lotiforme à fût fasciculé représentant quatre à six tiges de lotus liées par des bandeaux ;
La colonne palmiforme à fût cylindrique dont le chapiteau s’achève par des palmes dressées vers le haut ;
La colonne papyriforme représentant un papyrus, la plus courante en Egypte ;
La colonne campaniforme représentant une ombelle de papyrus.

Corniche

Elément architectural surplombant le haut d’une porte ou d’un monument. Généralement orné d’un décor sculpté représentant des roseaux.

Crio-sphinx

Sphinx à tête de bélier.

Crypte

Elle apparaît dans les temples à l’Epoque Tardive. Les prêtres y conservaient les objets du culte et les statues des dieux.

D

Déambulatoire

Couloir à ciel ouvert d’origine récente, il apparaît au IIIe siècle avant J.C.. On peut encore en observer un exemple dans le temple d’Edfou.

Débarcadère

Ouvrage en pierre à l’entrée des temples donnant accès au Nil. Servait à l’accostage des bateaux lors des grandes cérémonies.

Descenderie

Couloir incliné menant à la chambre funéraire d’une pyramide.

Dromos

Nom grec désignant les allées bordées de sphinx qui conduisait à l’entrée des temples. Le plus célèbre est celui qui relie les temples de Karnak et Louxor.

E

Entrecolonnement

Mur reliant à mi-hauteur les colonnes d’un temple.

F

Fondation

Avant de commencer la construction d’un temple, les architectes aidés par les prêtres définissaient l’orientation de l’édifice. Ils traçaient un plan au cordeau et creusaient les fondations. Ils déposaient dans celles ci des débris d’ancien temple ainsi que des statuettes de dieux pour protéger le nouveau sanctuaire.

Forteresse

Constructions défensives aux murs de briques crues très épais pouvant atteindre une hauteur de 6 m, Un chemin de ronde à leur sommet permettait aux soldats égyptiens de faire le gué. Certaines comme celle du fort d’Abydos possédaient un double mur d’enceinte, celui de l’extérieur étant plus petit et moins épais. A partit du Nouvel Empire les Egyptiens y rajoutèrent donjons et tours crénelés copié des Syriens. Les portes parfois doubles sont protégées par des bastions avancés. La plupart de ces forteresses se trouvaient au niveau de la première cataracte et sur la frontière asiatique au delà du delta. Elles servaient à protéger les frontières de l’Empire ou servaient de base avancée en cas d’expédition militaire.

Frontispice

Façade principale d’un bâtiment.

Fût

Elément formant la tige d’une colonne compris entre la base et le chapiteau, il symbolisait le tronc d’arbre. Il est en général renflé suivant une courbe conchoïdale, qui place le plus grand diamètre au tiers de sa hauteur pour des raisons de stabilité et de solidité.

G

Gargouille

Dotés de têtes de lion elles servaient à l’écoulement des eaux de pluie des temples égyptiens. Elles jouaient aussi un rôle de protection contre les mauvais esprits.

H

Hypogée

Tombe creusée sous terre ou dans une falaise, comme dans la Vallée des Rois.

Hypostyle

Salle dont le plafond est soutenu par une foret de colonne. Les grands temples égyptiens en possédaient trois. Une servant à l’adoration de la divinité, une pour les offrandes, la dernière étant une salle intérieure.

I

Inscriptions funéraires

Elles servaient à donner le nom du défunt dans sa tombe pour honorer sa mémoire. Souvent accompagné de formules magiques servant à protégé la momie dans l’au-delà.

K

Khekerous

Décorations stylisées figurant dans la partie supérieure des parois des temples.

L

Labyrinthe

Surnom donné par les Grecs au temple d’Amenemhat III, pharaon de la XIIem dynastie, à cause de ses 3000 pièces différentes ou il était facile de se perdre’

Lac sacré

Tous les temples égyptiens possédaient un lac sacré représentant les eaux célestes et terrestres de l’océan primitif à partir duquel le monde fut crée. Ce plan d’eau de forme rectangulaire était accessible par un escalier. Les prêtres l’utilisaient pour leurs ablutions purificatrices.

M

Mammisi

Chapelle édifiée près d’un grand temple. Elles servaient à célébrer les mystères de la naissance divine. Ce « lieu de naissance », ou officient Isis et Hathor, est au centre de nombreuses cérémonies religieuses. Les mieux conservés sont visible à Dendérah et à Philae.

Mastaba

Mot arabe signifiant « banquette » et désignant les premiers monuments funéraires de l’Ancien Empire. De forme rectangulaire et possédant des murs en pentes, le mastaba etait constitué d’un conglomérat de pierre et de briques, enfermait à l’intérieur d’un coffrage de pierre. En dessous, creusés dans le sous-sol, un ou plusieurs puits d’accès à la chambre funéraires. Supplanté un temps par les pyramides, il est remplacé par l’Hypogée au Nouvel Empire.

Migdol

Mot hébreu se traduisant par « tour ». Il s’agit d’un monument construit à l’entrée du temple de Médinet-Habou dédié au pharaon Ramsès III.

Monolithes

Éléments architecturaux de grandes dimensions constituées d’un unique bloc de pierre.

Modèles

Statuettes en calcaire ou en bois représentant les serviteurs du défunt. Ils devaient continuer à le servir dans l’au-delà.

N

Naos

Pièce située au fond d’un temple. Il s’agit du sanctuaire ou est enfermé la statue du dieu. A l’origine construit en bois, les Naos sont taillés dans la pierre à partir du Moyen Empire. Les plus richement décorés remontent à l’époque ptolémaïque.

Nécropole

Ce terme désigne les cimetières à ciel ouvert ou sous-terrains, situés à proximité d’une ville et abritant des groupes de tombes monumentales. On peut citer la nécropole de Memphis situé à Gizeh, celle de Saqqarah ou celle de Thèbes dans la Vallée des Rois. Elles ont été formées dès le néolithique ou déjà les Egyptiens enterraient leurs morts à l’extérieur des villages. Ces « cités d’éternité » sont généralement établies à l’ouest des métropoles, sur des buttes aux confins du désert, de manière à être inaccessible aux crues du Nil. Ces lieux ont toujours été très animés grâce à la présence des prêtres, des artisans, des ouvriers, des particuliers venant apporter des offrandes, des policiers chargés de la surveillance et bien sur des pilleurs de tombes...

O

Obélisque

Aiguille de pierre à base quadrangulaire généralement monolithique. Les obélisques étaient dressés par paires à la porte des temples. Dépassant parfois 30 m de haut, ils pèsent généralement plusieurs centaines de tonnes, les plus imposants vont jusqu’à 1000 tonnes. Leur fût, de forme rectangulaire, est surmonté par un pyramidion, parfois revêtu d’un habillage de cuivre ou de bronze doré. Se disait tekben en égyptien.

Obsidienne

Nommé aussi « verre des volcans », c’est un silicate naturel d’alumine, substance vitreuse à cassure éclatante et conchoïdale offrant le plus souvent l’apparence d’un verre noir translucide ou opaque. Cette pierre très apprécié des égyptiens venait de Nubie.

Ostracon

Mot grec désignant des coquilles ou des tessons de poterie portant des inscriptions ou des dessins (pluriel Ostraca). Dès l’Ancien Empire les Egyptiens utilisent ce matériau pour faire leur compte, rédiger leurs lettres ou leurs brouillons. Le papyrus beaucoup plus onéreux étant réservé à d’autres usages. Ces Ostraca sont une mine de renseignement pour les archéologues, qui peuvent ainsi reconstituer la vie quotidienne des habitants du double pays. En Grèce, ces coquilles servaient à inscrire le nom des citoyens bannis, de la le mot ostracisme’

Ouchebti ou Oushebti

Signifiant « répondant » en égyptien, ce mot désigne les figurines à l’effigie du défunt retrouvé dans les tombes. Elles étaient censées accomplir les nombreux travaux imposés au défunt par les dieux dans l’au-delà. Ces statuettes, portant un sac dans le dos étaient ainsi chargé d’accompagner le mort dans le champ divin d’Ialou, pour labourer, semer et récolter en son nom les fruits d’un travail nécessaire à sa subsistance éternelle. Suivant les classes sociales les Ouchebti sont en terre cuite, en pierre, en bronze, en bois ou en terre émaillée, verte ou bleue.

P

Péristyle

Galerie à colonnes isolées entourant un édifice ou une cour.

Pilier

Bloc massif carré semblant sortir du montant des portes, dont il a la forme. Au contraire de la colonne, il est dépourvu de toute ornementation et n’a pas les proportions architecturales spéciales de cette dernière. Les plus anciens piliers remontant à l’époque Thinite. A compter de l’Ancien Empire, le pilier sert à soutenir les toits. On a observé des piliers carrés, taillés dans la roche, à l’intérieur de certaines tombes.

Porphyre

Pierre volcanique aux nuances rouge parsemé de particules minérales cristallines.

Portique

Galerie couverte dont la voûte est soutenue par des colonnes.

Pronaos

Partie du temple précédant immédiatement le Naos.

Pylône

Edifice constitué de deux tours massives encadrant la porte monumentale d’un temple. De forme rectangulaire, ils sont précédés de deux obélisques et de statues colossales. Ils sont ornés de mats et de banderoles. Souvent assez haut, ils symbolisaient la montagne primordiale au-dessus de laquelle apparaît le soleil. Ces deux tours sont pourvus d’un escalier intérieur menant aux terrasses. Les parois extérieures sont décorées de bas-reliefs de grandes tailles représentant traditionnellement pharaon dans une posture guerrière, assommant des ennemis qu’il tient par la chevelure.

Pyramide

Monument funéraire abritant les sépultures des pharaons de l’Ancien Empire. Appelé mer en égyptien, ces structures monumentales présentent quatre faces triangulaires ayant un même sommet s’élevant vers le ciel comme un escalier de pierre ou un rayon de soleil. Les pyramides égyptiennes ont suivi une évolution architecturale qui s’est approchée de la perfection au fil du temps. Tombé en désuétude en Egypte, elles sont réapparus en Nubie.

R

Rampe

Structure en pierre ou en brique servant d’accès à un temple.

Registres

Compartiment d’un bas-relief, d’une peinture, d’un vase ou d’une stèle divisée en plusieurs cadres. Chacun de ces registres relate un épisode ou un motif particulier du sujet traité.

Relief

Les Egyptiens ont utilisé la technique du relief dès l’époque pré-dynastique, utilisant la technique du bas-relief, dans laquelle les figures gravées ressortent en méplats ainsi que celle du relief en creux ou elles sont gravées directement dans le matériau. Ces reliefs que l’on retrouve un peu partout en Egypte étaient à l’origine peints.

Ronde-bosse

Relief complet et ayant des proportions naturelles, au lieu d’être engagé comme la demi-bosse ou aplati comme le bas-relief.

S

Sarcophage

Cercueil de forme rectangulaire ou épousant une forme humaine fabriquée dans divers matériaux selon le rang social et la richesse du défunt. Simple coffrage en bois pour les plus pauvres, il peut aussi être en albâtre ou en calcaire, en granit ou en bois précieux voire même en or lorsqu’il s’agit de pharaon. Les sarcophages de l’Ancien Empire ne comportaient aucune inscription. A partir du Moyen Empire on voit apparaître des hiéroglyphes sur leurs parois. Au Nouvel Empire la mode est au sarcophage en quartzite rose orné de motifs peints. A la Basse Epoque, sous l’influence grecque, des portraits du défunt ornent la partie supérieure du cercueil.

Serdab

Mot arabe signifiant « galerie souterraine » ou « couloir » désignant une petite pièce murée aménagée sur le coté sud du mastaba servant à recevoir la (ou les) statue(s) funéraire(s). Le serdab était entièrement fermé à l’exception d’étroites fentes pratiquées dans la maçonnerie.

Sphinx

Appelé shespankh en égyptien, le mot grec sphinx se traduit par « statue vivante. Il désigne les statues représentant un lion couché à buste d’homme (andro-sphinx) - aucun exemple connu de statue féminine - Il est parfois affublé d’une tête de bélier (cryo-sphinx) ou d’épervier. Les sphinx sont taillés dans la pierre, le basalte ou le granit. Le plus célèbre d’entre eux est situé au pied des pyramides de Gizeh. Haut de 17 m et long de 39, son visage aurait les traits du pharaon Khephren.

Statue-cube

Représentation d’un personnage assis, inséré dans un cube, dont seuls la tête, les mains et parfois les pieds apparaissent. La plupart des hauts fonctionnaires et des prêtres sont représentés ainsi. (Pour une grande majorité, il s’agit de sujet masculin). Ce sont des statues de temples, déposées dans les sanctuaires pour permettre à la personne représentée de participer aux cérémonies quotidiennes du culte divin.

Stèle

Monument funéraire de formes rectangulaires aux dimensions variables servant à commémorer le souvenir d’un personnage par l’image et le texte. On trouve également des stèles frontières ainsi que des stèles de nômes sur lesquelles sont consignées par pharaon les nouvelles limites du royaume.

T

Temple

A l’époque pré-dynastique le temple se compose d’une simple hutte contenant l’image du dieu entouré d’un enclos. Sous l’Ancien Empire, les égyptologues supposent que ce modèle a du être transposé en brique. Aucun vestige connu à ce jour ne vient confirmer ou infirmer cette thèse. Il faudra attendre le Nouvel Empire pour voir apparaître les sanctuaires en pierre à l’architecture complexe et richement orné.

Tombe

L’essentiel de la tombe est composé par une salle d’offrande ouverte au vivants et d’un caveau ou repose le défunt. Sous l’Ancien Empire, la tombe est placée au fond d’un puits. A partir du Moyen Empire, et surtout sous le Nouvel Empire, le caveau est très éloigne de la salle d’entrée.

V

Vestibule

Pièce par laquelle on entre dans un édifice