Akh
Article mis en ligne le 21 avril 2023
dernière modification le 7 avril 2023

L’akh, notion difficile à saisir, est connue dès l’époque thinite. Seuls les
défunts en sont pourvus ou, du moins, l’akh n’est effectif que pour ces
derniers. L’akh semble immortel ; il s’agit d’une forme d’existence
transcendante parfaite et en tout cas céleste. Sa possession confère la
qualité d’être un Akhou auprès des dieux.

Pourtant, ces esprits-akh sont fortement liés à l’entretien de leur et de leur tombe. Dans le cas contraire, ils peuvent devenir des "errants" forts dangereux qu’il conviendra de calmer.

Les éléments constitutifs du vivant se trouvent disloqués par la mort. Mais
cette dernière permet aussi à l’être vivant d’aborder une nouvelle nature
que définit la notion d’akh. Rattaché à une racine signifiant "lumineux", ce
concept est le plus souvent traduit par "illuminé" ou "transfiguré". Le
terme se rapporte vraisemblablement à tout être dont le Le ka a pu s’unir au . A cette condition, l’akh est éternel.

Pourtant les textes donner à penser qu’il désigne également toutes sortes
d’êtres surnaturels tels que fantasmes, revenants et autres démons qui, par
nature, bien que présents sur terre de façon intermittente, n’en
appartiennent pas moins au monde de l’imaginaire.

L’akh est une manifestation puissante du défunt que l’on peut bien entendu
invoquer si besoin est, mais qui a surtout une propension marquée à se
manifester de façon spontanée et, la plupart du temps, de manière
désagréable pour les vivants.

L’akh est l’expression conceptualisée de la crainte que tout homme
éprouve face à la mort et devant les morts.