Littéralement "celle qui griffe" ou "la déchireuse". Déesse représentée sous la forme d’un guépard femelle. Elle résidait dans une grotte sacrée située sur les berges du Nil dans le nôme de l’Oryx. Pakhet fut adorée à Béni Hassan dès l’Ancien Empire. Elle maîtrisait les feux destructeurs et pouvait se transformer en serpent se jetant sur les ennemis du soleil. Par ses pouvoirs magiques, elle favorisait le retour de la crue. Elle est la maîtresse de l’étoile Sothis

Elle tenait un rôle bénéfique auprès du défunt voyageant dans l’au-delà. Protectrice des pharaons, elle incarnait la puissance et l’agilité des lionnes sauvages. Bien que simple divinité locale, elle porta le titre de "souveraine de tous les dieux" et atteignit sa consécration comme déesse à la cour royale sous les XVIII° et XIX° dynasties. Dans une inscription retrouvée près de Béni Hassan, Pakhet placée à la droite du dieu Thot, remet au pharaon Séthi 1er les insignes de la royauté, puis elle prend la parole, appelle le pharaon son fils bien-aimé et prédit qu’il élèvera de nombreux monuments consacrés aux dieux

Son culte était célébre dans le Spéos Artémidos, petite chapelle sise près de Beni Hassan en Moyenne Egypte. Pakhet fut considérée par les grecs comme leur Artémis chasseresse. En dédiant ce temple à Pakhet, la reine Hatshepsout garantit l’utilisation légitime de la pierre dérobée à la montagne. Elle assure ainsi la protection des carriers et prévient les manifestations de la fureur de Pakhet qui est blessée dans sa chair par le prélèvement des blocs de calcaires destinés à réédifier des monuments qui avaient été laissés à l’abandon.