
Parmi les temples majeurs figurait celui d’Akhmîm, l’ancienne Khent-Menou (la Falaise de Min) nommée par les Grecs Panopolis (la Ville de Pan), dominée, à l’est, par le plateau de la chaîne arabique formant une élévation impressionnante au-dessus du Niveau du Nil. Le temple, quoique décrit par les auteurs arabes, a aujourd’hui disparu. Il était, pour le moins, aussi important que celui d’Edfou, et le culte de son hôte n’avait rien à envier à celui qu’il recevait à Coptos. C’était, là encore, un dieu du désert, dont la parèdre se trouvait de l’autre côté du Nil, à Ouennina, l’ancienne Athribis (Atripé), Hout-Repyt (Triphis) ; elle apparaissait sous les traits d’une lionne rapportant avec elle, lors de ses voyages, les essences odoriférantes et les gommes-résines de Pount. Elle était vénérée dans un temple datant du dernier Ptolémée : Ptolémée XV Césarion. Dans les falaises d’Akhmîm se trouvait la nécropole de la ville, ainsi qu’une chapelle au nord du site, à El-Salamouni, dédiée à Min sous le règne de Thoutmôsis III.
Des fouilles récentes sur le site d’Akhmîm même ont réussi à mettre en évidence l’entrée du temple devant laquelle s’élevait une statue d’une reine ramesside, probablement épouse de Ramsès II.