La pyramide d’
Haouara
Article mis en ligne le 7 août 2023
dernière modification le 4 août 2023

Amenemhat III, qui avait construit une pyramide sur le site de Dahchour, fit élever un autre monument similaire à Haouara, au nord du Fayoum, mais non loin de l’entrée du Bahr el-Youssef, comme son prédécesseur Sésostris II (Illahoun). Face à Chédyt, future Arsinoë (Crocodilopolis), ayant reçu nombre de monuments d’Amenemhat III, la tombe du souverain domine une plaine fertile conquise sur les marécages. Amenemhat III s’y était fait enterrer en compagnie de sa soeur, Neferouptah, avant qu’elle ne fût inhumée dans une pyramide qui lui était destinée, plus à l’ouest. La pyramide a perdu son revêtement de calcaire de Tourah pour ne conserver que son noyau armé de brique crue. Le temple funéraire, qui formait un vaste ensemble de salles, répondait à l’appellation antique de Labyrinthe. Visité par Hérodote et Strabon, il s’agit d’un lieu où l’on enterrait les crocodiles sacrés. Construit sur deux étages, comportant de nombreux détours, il est à l’origine de la légende du labyrinthe.

Reste de la pyramide d’Amenemhat III

Réutilisé comme nécropole à l’époque gréco-romaine, le site a livré les fameux portraits dits du Fayoum, peints à l’encaustique, panneaux de bois placés au-dessus du visage du défunt emmailloté. La recherche de ces portraits a quelque peu contribué à bouleverser le site, dont peu de monuments contemporains du fondateur ont réchappé.