Elles apparaissent à la fin de la IVe dynastie et leur usage se répand bientôt dans toute la vallée du Nil. Se sont des statuettes en bois ou en calcaire, parfois façonné à la hâte, mais certaines font figure de petits chefs d’oeuvre. On en a découvert plusieurs dizaines dans certaines tombes des nécropoles égyptienne.

Parfois ces statuettes sont sculptées à l’image des membres de la famille et des serviteurs du défunt mais le plus souvent, ce sont de saisissantes représentations d’hommes et de femmes croqués dans leur quotidien. En plein mouvement comme si les statuettes s’adressaient non au présent du mort, mais à son avenir dans l’au-delà, assurant tout ce qui est nécessaire à sa survie. On trouve nombre de femmes occupées à moudre le grain. Il y a également des boulangers, des artisans, des bouchers, des musiciens, des brasseurs de bière, des paysans... Ne dépassant pas quelques dizaines de centimètres, tous sont représentés avec réalisme. Le trait et la courbe re ressemblent en rien à ceux de la statuaire royale. Les compositions n’étaient pas figées puisqu’on pouvait en déplacer les éléments.

Ces serviteurs n’étaient pas destinées à "être quelqu’un" mais à "faire quelque chose" comme le fait remarquer Sergio Donadoni, spécialiste de l’art égyptien, professeur à l’université de Rome.