Malheureusement, il n’a pas résisté aux pluies torrentielles qui l’ont emporté peu après sa construction. Suite à cette catastrophe, les Égyptiens n’ont, à notre connaissance, pas réitéré l’expérience, du moins à l’Époque pharaonique.

Curieusement ce site, découvert en 1885 par l’archéologue allemand G Schweinfurth, n’a jamais suscité l’intérêt des archéologues. Un ingénieur à la retraite, John Broad, a toutefois obtenu l’autorisation de partir à la recherche de l’ancien barrage à la condition d’être accompagné de deux inspecteurs du Service des Antiquités et, on se demande bien pourquoi, qu’aucune photographie ne soit prise.
En suivant le côté nord du Wadi Al-Garawi, Broad et ses acolytes retrouvent les sections restantes du barrage et peuvent faire quelques rapides repérages.
La structure s’étendait sur une longueur d’environ 36 mètres pour une largeur de 13 mètres dans sa partie supérieure et de 24 mètres à la base. Aucun mortier n’a été employé, ce qui expliquerait son manque de résistance et son effondrement.
Le barrage pouvait retenir près de 600 mètres cubes d’eau. Selon la théorie de Schweinfurth, le réservoir aurait été construit pour approvisionner en eau potable les ouvriers des carrières de calcite situées à environ quatre kilomètres à l’est du barrage.
John Broad aurait souhaité retrouver des traces de cette communauté d’ouvriers mais ne disposant que d’une seule journée, il dut remettre son projet à des jours meilleurs.