Les ouvriers de Pharaon
Les bâtisseurs de pyramide
Article mis en ligne le 2 août 2024
dernière modification le 11 juillet 2024

Contrairement à la légende, qui vieille de près de deux mille ans affirme que ce sont des esclaves qui ont construit les pyramides et autres temples, ce sont des hommes libres qui ont élevé ces monuments.

Les ouvriers-paysans

A l’époque de l’inondation, ces « ouvriers » étaient réquisitionnés sur ordre du vizir parmi la population paysanne, selon un système de corvées obligatoires, pour effectuer les grands travaux publics. Cette main d’oeuvre, soucieuse de plaire à son pharaon, se prêtait volontiers à cette rude tache, persuadé d’accomplir la volonté divine.

La construction de la Grande Pyramide de Kheops auraient ainsi nécessité près de 100 000 personnes pendant une vingtaine d’année. Cette armée d’ouvrier aura ainsi pu, à la seule force de ses bras, tailler, déplacer, charrier et empiler 2,5 millions de blocs de pierre pesant en moyenne 2 tonnes.

Les paysans étaient de loin les plus nombreux dans l’effectif. Ils délaissaient leurs champs et leurs troupeaux pour participer au grands travaux du royaume.

Pour faire avancer ce gigantesque chantier sans ruiner l’activité agricole, principale source de richesse du royaume, le vizir organisait des équipes de 20 000 hommes qui se relayaient tous les 3 mois.

La plupart étaient réquisitionnés dans les environs du chantier, mais lorsque on construisait un édifice aussi imposant qu’une pyramide, le vizir n’hésitaient à recruter des travailleurs habitant à plusieurs centaines de kilomètres, voire de les garder plus longtemps.

Le système de corvée a survécu longtemps à l’Egypte pharaonique. Son abolition ne fut décidé qu’en 1889 ? Tous les Egyptiens n’étaient pas égaux devant la corvée. Pharaon proclamait des décrets d’exemption dont bénéficiait surtout les prêtres et le personnel des nécropoles funéraires royales. Au Moyen Empire, les décrets furent étendus aux scribes de l’administration. Ces faveurs auraient favorisés des révoltes des corvéables de plus en plus nombreuses. Un Egyptien qui se soustrayait à la corvée était passible des travaux forcés à perpétuité. Le coupable perdait sa liberté et pouvait alors être transféré de domaine en domaine ou même légué en héritage.

Les ouvriers spécialisés

La semaine de travail était calqué sur la décade égyptienne : neuf jours de travail suivi d’un jour de repos. Ce qui habitaient à proximité du chantier pouvaient alors rentrer chez eux et voir leur famille. Les autres profitait de ce « dimanche » pour fabriquer le pain de la semaine, se détendre en buvant de la bière ou du lait caillé ou tout simplement se reposait dans les locaux mis à leur disposition, confortablement installé sur une natte posé par terre.

On a retrouvé plusieurs des villages ainsi construit pour l’occasion autour du site de la pyramide. Les locaux d’habitations, sorte de grande hutte en brique crue, étaient équipée d’une cuisine, d’un four à pain et d’un cellier. Ils pouvaient recevoir chacun, une dizain de personne. On y trouvaient aussi des magasins d’approvisionnement et de nombreux ateliers.

Sur les grands chantiers de l’Egypte pharaonique, se côtoyait toute sorte de corps de métier. En plus des ouvriers-paysans qui étaient principalement chargés de charrier les lourds blocs de pierre, On trouvait des vanneurs qui confectionnaient les paniers et corbeilles utilisés pour le transport des déblais, des tailleurs de pierre qui ajustaient les blocs au millimètre près, des sculpteurs et des peintres chargés de la décoration intérieure des monuments, mais aussi des ébénistes, des charpentiers, des tanneurs et même des constructeurs de bateaux. Plus loin, près du Nil, on fabriquait les briques crues préparait à partir de paille hachée et de glaise molle. Les femmes étaient présente elles aussi, elles transportaient de lourdes jarres d’eau sur leur tête destinés à rafraîchir les ouvriers sur le site, ou les divertissaient le soir et le jour de repos par leurs danses et leurs chants.

Tous ces ouvriers professionnel étaient recruté dans les grandes villes voisines des monuments.

Le salaire

Les paysans réquisitionnés ne percevaient pas de salaire mais ils recevaient gratuitement l’eau, les céréales, les vêtements et les outils nécessaires. Une véritable armée de scribes surveillait scrupuleusement l’organisation de l’intendance.