Le blanchisseur
Article mis en ligne le 5 août 2024
dernière modification le 12 juillet 2024

Les Egyptiens qui vouaient un culte à la pureté et à la propreté ne supportaient pas de porter des vêtements chiffonnés ou déjà utilisés. Les blanchisseurs étaient donc tenus en grande estime même si la Satire des métiers ne fait guère envier leur sort : « Le blanchisseur lave sur la rive, il est proche des crocodiles. Tandis que le père sort sur l’eau en crue, son fils ne peut s approcher de lui. Ce ne doit pas être un métier satisfaisant à tes yeux, ni. La plus distinguée de toutes les professions. En effet, la nourriture du blanchisseur est mêlée à toutes sortes de souillures, et aucune partie de son corps n’est propre, car on lui donne à (laver) les vêtements de femmes ayant leurs menstrues. Il pleure, passant la journée à. manier le pilon, la pierre étant a cote de lui. On lui dit : Eh ! Nettoyeur de saletés, viens jusqu a moi, car la rive est glissante à cause de toi. »

Les ouvriers lavaient et tordaient les vêtements, ils frappaient le linge mouillé avec des battoirs en bois, avant de l’essorer et répéter l’opération jusqu’à élimination de l’eau. Pour finir l’essorage, ils accrochaient un pan du linge à un piquet fiché dans le sol et passaient un bâton à l’autre extrémité de la pièce, qu’ils tordaient vigoureusement. Le linge était alors étiré, plié et rangé, prêt à être rendu à son propriétaires.

Toutes ces opérations étaient bien sur supervisé par un chef blanchisseur et un scribe.