C’est bien évidemment au lotus bleu que la pensée religieuse égyptienne s’est évidemment le plus intéressée. L’image de ces pétales se dépliant aux premiers rayons du soleil ne pouvait manquer d’évoquer à ces esprits férus de métaphores, l’idée que c’était de ces pétales que le disque solaire émergeait chaque matin. Cette conception, apparemment élaborée par les prêtres d’Hermopolis, se retrouve dans le Livre des Morts, qui identifie à plusieurs reprises le défunt ressuscité avec le soleil renaissant. Un des chapitres [1] est d’ailleurs illustré d’une vignette représentant la tête du défunt surgissant du lotus, à l’instar du disque solaire.

Cette image a été adaptée comme en témoigne la magnifique et célèbre statue représentant la tête de Toutânkhamon sortant d’un lotus aux pétales vertes et bleues.