Le minerai le plus précieux pour les Egyptiens a été de tout temps l’or. Il permit tout au long de l’histoire du pays, d’entretenir tout un tissu d’alliance politiques avec le Proche-Orient. Les habitants de la vallée du Nil l’échangeait contre de l’argent, dont ils ne disposaient pas de gisement, ou contre le lapis-lazuli, originaire du lointain Afghanistan.
Les mines étaient monopoles d’Etat. Les divers gisements étaient sous la responsabilité d’un personnage de haut rang, le « directeur des exploitations ». Les mines d’or, elles, étaient placées sous la responsabilité du clergé d’Amon à Karnak et du « Grand des Gebels de l’or d’Amon ».

Selon les époques, l’or était fondu sur place - dans des creusets en terre cuite fermés par un alliage de plomb et de sel - et réduit en lingots ou enfermé à l’état de poudre dans des sacs. Le métal était ensuite transporté à dos d’hommes ou par bateau jusqu’à la vallée du Nil, bien encadré et protégé par la troupe.

Le rendement des mines d’or était important. Sous Thoutmosis III, trois tonnes du métal précieux ont été livrées à la capitale. Matériau des dieux, employé avec le plus grand discernement, l’or était la « chair de Rê ». Pour pouvoir accéder au pays des dieux, les défunts devaient introduire - ou simuler - dans leurs parures funéraires des produits d’apparence ou de couleur similaire. L’or était ainsi beaucoup plus considéré pour son rôle de « médiateur divin » que pour sa valeur marchande. Ce qui ne suffit pas à juguler l’appétit des pilleurs de tombe.
Le plus bel exemple d’utilisation de l’or comme parure funéraire est bien entendu le fameux masque d’or de Toutankhamon.
