On voit apparaître de nouveaux types de figurines en bois dans les tombes de certains particuliers aux Epoques tardives. Momiformes, elles représentent un homme à tête de faucon ou un homme coiffé d’une couronne ornée de deux hautes plumes : le dieu Ptah-Sokar-Osiris. Il est debout, fiché sur une base rectangulaire décorée de frises de signes de vie et de pouvoir, et inscrit d’un hymne au défunt ressuscité assimilé au dieu. A l’intérieur de ces figurines on enfermait une fausse momie miniature faite d’argile et de grains, symbole de renaissance. Cette coutume, qui apparaît sous la XXVe dynastie (celle des rois nubiens), est en fait héritée d’un usage plus ancien alors disparu. Ce type de statuettes apparaît en effet pour la première fois dans la tombe d’Aménophis II (XVIIIe dynastie), avant d’être en vogue dans les tombes de particuliers sous la XXIe dynastie. Au lieu de contenir, comme plus tard, des momies d’argile et de graines, elles abritaient alors un exemplaire du Livre des Morts ou du Livre de l’Amdouat, textes funéraires garants de la renaissance du défunt.
