Aristophane de Byzance
Article mis en ligne le 3 mars 2025
dernière modification le 29 janvier 2025

Aristophane de Byzance, en grec ancien Aristophanes (Byzance v.-257-Alexandrie v.-180), grammairien et critique grec.

Né vers -257, il part pour Alexandrie pendant sa jeunesse, et y devient disciple de Zénodote et de Callimaque de Cyrène. Il se consacre aux poèmes homériques, dont il donne la première édition véritablement critique, et aux œuvres d’Hésiode, Alcée, Pindare, Sophocle, Euripide, Aristophane ou encore Ménandre, pour lesquelles il écrit des introductions. Il est également l’auteur d’un Lexique contenant des mots archaïques et usuels, des synonymes, des textes usuels, etc. À la mort d’Apollonios de Rhodes, en -195, il prend la tête de la bibliothèque d’Alexandrie. On lui attribue la mise au point des diacritiques de l’alphabet grec.

Il a été éclipsé par son disciple, Aristarque de Samothrace, mais l’Antiquité voyait en lui l’un de ses meilleurs grammairiens.

Vitruve raconte comment il fut nommé chef de la Bibliothèque d’Alexandrie : Sous Ptolémée IV Philopator, il rejoignit le jury d’un concours de littérature. Il avait été recommandé au roi par les bibliothécaires parce qu’il venait chaque jour "lire attentivement tous les livres, les uns après les autres". Il déclara que six des candidats au concours étaient des plagiaires. Pour le démontrer, "confiant sur sa propre mémoire", il fit amener certains rouleaux de la bibliothèque et les compara avec les poèmes qui avaient été lus. C’est pour l’en récompenser que Ptolémée IV le nomma à la tête de la bibliothèque.

Pour des raisons que l’on connaît mal, Aristophane chercha à fuir Alexandrie, le Musée et la tutelle du roi d’Égypte. Il se pourrait qu’il voulût rejoindre Pergame afin d’intégrer la bibliothèque concurrente de celle des Lagides et se mettre sous la protection d’Attale Ier. En tous cas, il fut découvert et arrêté.

Œuvre

Dans son Épitomé zoologique, Aristophane de Byzance commente ainsi Théophraste sur le règne animal : « Les animaux qui piquent occasionnent une douleur qui n’est pas due à une substance injectée par leur dard mais à la finesse de leur dard ; c’est pourquoi les animaux qui ont des dents très fines produisent eux aussi une douleur particulièrement vive ».