Sur les rayons des librairies s’exposent les guides de voyages sur l’Égypte. Par dizaines ! Tous offrent un superbe voyage au pays des Pharaons. Certains se contentent d’en présenter le patrimoine, quand d’autres dévoilent les pièges du tourisme nilotique. Mais rares sont ceux qui font les deux. Ce guide se veut différent. S’il est un voyage au coeur de l’Égypte, il est aussi une ballade dans la civilisation pharaonique. Car au-delà des plans et des descriptions des temples, des tombes, des fresques et des bas-reliefs, il y a la volonté créatrice des lapicides, des sculpteurs et des peintres. Et leurs contraintes et leurs tabous. En un mot, ce guide mène le voyageur derrière les vestiges architecturaux, pour lui dévoiler ce que l’on sait de la pensée égyptienne.Certes écrire les scènes et les reliefs des parois des chapelles et des sanctuaires est nécessaire. Mais expliquer les raisons de l’existence du décor l’est tout autant, et ainsi donne un sens à la visite d’un temple ou d’une sépulture. Aucun Égyptien, depuis Pharaon jusqu’au fellah, n’a vu dans ces sphinx, ces dieux mi-homme mi-animaux, ces statues hiératiques ou encore dans ces prêtres peints sur les parois des temples des objets d’art. Les sujets de pharaon étaient radicalement utilitaires, et des fonctionnaires invétérés. Pour eux, l’Art est une chose incongrue, un objet non identifié. Une statue, ou un personnage peint parle, mange, tue ou cajole. Comme nous, pour de vrai ! En aucun cas les « artistes » de pharaon imaginaient des « scène de genre ». Ils peignaient ou sculptaient pour écrire leur réalité. Celle qui éloigne la mort et la peur de l’inconnu.Nous ne sommes pas les premiers touristes à flâner à l’ombre des ruines millénaires. Déjà, des Grecs et des Romains nous ont précédés sur ces chemins vers l’Éternité, selon les anciens Égyptiens. Écoutons Hérodote, nous raconter la vie de Kheops, le bâtisseur de la Grande Pyramide de Guizèh, ou encore Strabon relater sa visite de l’immense cimetière d’Alexandrie, récemment mis à jour par JY Empereur. Écoutons aussi les Égyptiens, par leur littérature, faite de contes, d’hymnes religieux et de textes funéraires, nous donnent leur vision de leur pays. Ce guide prend le parti de leur laisser la parole.

Pyramides, temples, tombeaux de l’Egypte Anicenne
Article mis en ligne le 17 juillet 2005
dernière modification le 13 juillet 2005