Hosni Moubarak
Article mis en ligne le 3 novembre 2005
dernière modification le 25 août 2005

Mohammed Hosni Said Moubarak, parfois orthographié Muhammad Hosni Mubarak ou simplement Hosni Moubarak (né le 4 mai 1928), est le président de la République Arabe d’Égypte depuis le 14 octobre 1981. Il était devenu Vice-Président à l’issue de son ascension dans l’armée de l’air égyptienne, et succéda à Anouar el-Sadate après l’assassinat de ce dernier, le 6 octobre 1981.

En tant que Président de l’Égypte, il est considéré comme l’un des chefs d’état les plus puissants du Moyen-Orient. Le contrôle de Moubarak sur l’Égypte est très large et il est globalement considéré comme un autocrate, certes modéré. Il est connu pour sa position neutre (mais peut-on se fier à lui ? Sachant que l’Egypte empêche ses ressortissants d’aller en Israël, certainement par crainte qu’ils découvrent qyue ce qu’on leur enseigne sur les Juifs est mensonger)sur le conflit israélo-palestinien ; il est d’ailleurs souvent impliqué dans les négociations entre les deux factions.

Portrait officiel

Biographie

Moubarak est né le 4 mai 1928 à Kafr-El Meselha en Égypte. Après le lycée, il entra à l’Académie Militaire Égyptienne, où il obtint un diplôme de sciences militaires. En 1950, il entra à l’Académie de l’armée de l’air égyptienne, où il obtint un diplôme en sciences de l’aviation, terminant major de promotion. Depuis lors, il progressa régulièrement dans la hiérarchie en occupant successivement les postes de pilote, d’instructeur, de chef d’escadrille et enfin de commandant de base. En 1964, il fut nommé à la tête de la délégation de l’armée égyptienne en URSS.

Pendant les années 1967 à 1972 et la guerre d’usure entre l’Égypte et Israël, Moubarak fut nommé Directeur de l’Académie de l’armée de l’air et Responsable du personnel de l’armée de l’air. En 1972, il devint Commandant de l’armée de l’Air et Ministre des affaires militaires. En octobre 1973, à la suite de la Guerre du Kippour, il fut à nouveau promu. En avril 1975, il devint vice-president de l’Égypte et, en 1978, il fut choisi vice-président du Parti National Démocratique (PND).

H. Moubarak et J. Chirac

Présidence

Après l’assassinat de l’ancien Président Anouar el-Sadate par des islamistes, Moubarak devint Président de la république et du Parti National Démocratique. Il fut réélu à la majorité lors des votes de 1987, 1993 et 1999. La validité de ces élections est discutable, sachant qu’aucun autre concurrent ne s’est présenté, de peur de représailles.

Bien que la popularité de Moubarak ait augmenté avec le temps et que son rôle de leader du monde Arabe se soit solidifié dans les années 80 et 90, il perdit graduellement le soutien populaire égyptien à partir du milieu des années 90. La performance économique du pays avait été gâchée par des dépenses gouvernementales jugées excessives et par un secteur public engorgé.

La chute de popularité de Moubarak s’accéléra avec la mise en lumière la corruption de son fils Alaa lors d’affaires de marchés publics et de privatisations. Vers la fin de l’année 2000, c’est son autre fils, Gamal qui fit l’actualité en gravissant les échelons du Parti National Démocratique. Gamal réussit à intégrer une nouvelle génération de libéraux dans le parti et le gouvernement. La visibilité et l’influence de Gamal devenant toujours plus importantes, des rumeurs apparurent selon lesquels il serait préparé à succéder à son père à la tête de l’État. Ce dernier a néanmoins toujours nié cette éventualité. De plus, bien que Gamal Mubarak jouisse d’une certaine popularité auprès des égyptiens, il paraît de plus en plus clair que toute tentative de transformation de la république en pseudo-monarchie héréditaire entraînerait une révolte populaire.

Moubarak s’opposa à la Guerre en Irak de 2003, arguant du fait que le conflit israélo-palestinien était prioritaire. L’Égypte était pourtant un membre de la coalition dans la Guerre du Golfe en 1991 et les soldats égyptiens étaient parmi les premiers à se rendre au Koweït pour refouler les forces irakiennes.

En juillet 2004, Moubarak accepta la démission du gouvernement égyptien et nomma un nouveau Premier Ministre. Le nouveau gouvernement est perçu positivement par de nombreux égyptiens, et les conditions économiques du pays s’améliorent considérablement après une période de stagnation.