Après le sarcophage monumental en pierre de l’Ancien Empire, réservé à Pharaon et à son entourage, puis celui en bois que des personnages de rang plus modeste utilisent au Moyen Empire, les cercueils anthropomorphes se généralisent au Nouvel Empire. En concomitance apparaît une enveloppe de cartonnage enserrant le corps de haut en bas, dont le modelé et le décor rappellent le cercueil de bois momiforme. La protection du défunt contre les embûches qu’il rencontrera dans l’au-delà est assurée par son iconographie. Dès la XXe dynastie, le décor des tombes est transposé sur les cercueils, ces derniers devenant alors la demeure d’éternité du défunt.

Tout au long des siècles, on utilise une multitude d’amulettes dans un but prophylactique. Ces petits objets offrent un grand choix de sujets : le pilier Djed, le noeud d’Isis, les yeux Oudjat, le coeur, la colonne de papyrus, les plumes, l’appui-tête..., ainsi que diverses divinités : Isis, Nephtys, Horus...

Le coeur peut être représenté également comme un gros scarabée placé près de lui. Il reçoit alors tout ou partie du chapitre 30B du Livre des Morts : « Formule pour empêcher que le coeur de N. ne s’oppose à lui dans l’empire des morts. »

Les vases canopes, au nombre de quatre, primitivement simples couvercles, prennent ensuite la forme de têtes humaines (jusqu’à l’époque amarnienne), puis l’aspect de celles des « enfants d’Horus ». La tradition attribue à chacun d’eux un organe qui est aussi placé sous la protection d’une divinité : les poumons pour Hâpi à tête de babouin et Nephtys ; le foie pour Amset à tête humaine et Isis ; l’estomac pour Douamoutef à tête de chacal et Neith ; les intestins pour Qebehsenouf à tête de faucon et Selkis. Mais cet ordre n’est pas toujours respecté. À l’époque tardive, les viscères mis en paquet peuvent se trouver placés dans des boîtes à viscères en bois.

Selon les époques, divers mobiliers accompagnent le défunt dans la tombe : meubles, guéridons, chaises, lits, chevets, accessoires de toilette, armes, nourritures, enfin tout ce qui permet de reconstituer un cadre de vie agréable dans l’au-delà.