La prostitution
Article mis en ligne le 16 décembre 2005
dernière modification le 29 septembre 2005

La prostitution était pratiquée sur les bords du Nil, quoique la rareté des sources ne permette pas d’apprécier l’ampleur du phénomène, ni les aléas historiques de sa pratique, en particulier lors des périodes de crise où se défont les solidarités familiales.

Il n’en est pas moins moralement condamné, et l’on attend même du veuf de longue date qu’il évite ce genre de fréquentations. Outre les mentions de faveurs sexuelles obtenues moyennant finances, plusieurs représentations d’accouplements collectifs sur papyrus ou ostraca [1] ne laissent aucun doute sur l’existence de maisons closes.

Le document le plus étonnant à cet égard est le papyrus dit « érotique » de Turin (xiie s. av. J.-C.), qui représente, sans doute avec quelques fantaisies personnelles de l’artiste, un intérieur meublé, décoré et approvisionné en boissons alcoolisées ; douze couples de circonstance s’ébattent, et ces messieurs, pagne relevé, sont conduits à l’épuisement par de jeunes dames nues, mais parées et fardées.Malgré certains récits des Classiques, l’Égypte n’a pas connu de prostitution sacrée : les relations, même intimes, entre une prêtresse et la divinité s’effectuent dans le cadre d’une relation symbolique de couple légitime.