Les scènes de banquet dont s’enrichit l’iconographie des tombes privées sous le Nouvel Empire évoquent à l’occasion des festivités liées à la carrière du défunt, mais ont le plus souvent une signification funéraire, tout en puisant leur inspiration dans le souvenir d’agapes réelles. Elles adjoignent au tableau traditionnel du repas du mort la représentation sur plusieurs registres d’élégants convives, parents et amis, regroupés par couples ou répartis selon leur sexe, tous richement parés. Un spectacle de danse et de musique complète les réjouissances. Commémorant une cérémonie rituelle réunissant chaque année les proches du défunt dans la chapelle de sa tombe pour un festin à sa mémoire, ces compositions, où la boisson coule à flot, mais où nul ne mange, exaltent les plaisirs des sens et sont fortement chargées d’érotisme ; au-delà du simple rappel des joies de la table, elles sont une invitation à l’amour, gage d’une survie éternelle.

Les banquets
Article mis en ligne le 19 décembre 2005
dernière modification le 29 septembre 2005