XXVIIe dynastie
Article mis en ligne le 16 février 2006
dernière modification le 25 janvier 2006

Peu après la défaite de Psammétique III à Péluse, le royaume d’Égypte passa aux mains des Perses (-525). Mais l’Égypte avait une vitalité et une originalité trop puissante pour tomber immédiatement au rang de simple province : elle forma dans l’empire perse un état à part dont le souverain achéménide fut le pharaon.

Cambyse II, le chef de cette XXVIIe dynastie persane sous le nom de Mésoutirê, échoua dans ces entreprises sur l’Ethiopie et sur l’oasis d’Ammon, et maltraita ses nouveaux sujets dans un accès de folie ( 525- 522). Au contraire, Darius Ier travailla de son mieux à se les attacher, mais sans pouvoir étoffer leur amour de l’indépendance.

Ainsi, après plusieurs insurrections infructueuses, sous Artaxerxès II, en -404, Amyrtée, chassa les Perses. Celui-ci deviendra le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie.

Région prospère après l’ouverture économique de la période saïte, l’Égypte reste marquée par le cosmopolitisme et le métissage de ses élites (autochtones, Libyens, Syro-Palestiniens, Cariens, Grecs) plus ou moins intégrés dans le milieu égyptien. Le pouvoir perse renforce certaines garnisons étrangères (Juifs d’Eléphantine), instaure de nouvelles donnes économiques (introduction de la monnaie). Il cherche à s’appuyer sur les élites locales, montrant un grand respect des us et des coutumes en échange de la soumission exigée. Le ralliement de ces élites paraît s’être facilement effectué (autobiographie d’Oudjahorresne) ; le souverain perse accepte d’être présenté selon la tradition pharaonique (titulature, iconographie). Cependant, pour la première fois, il ne s’agit pas d’un roi étranger égyptianisé, vivant en symbiose dans une véritable communauté culturelle. Le roi perse garde sa propre identité culturelle.