L’arc de décharge
Article mis en ligne le 5 février 2018
dernière modification le 4 février 2018

Arc bandé en plein mur, au-dessus d’ouvertures, portes ou fenêtres, pour décharger la pression verticale de la maçonnerie supérieure et la dévier vers des points d’appui latéraux, en soulageant ainsi les parties sous-jacentes : le linteau est déchargé par un tel arc.
Les Égyptiens avaient recours à des chambres de décharge : linteaux horizontaux, séparés par des vides et surmontés d’une voûte brisée en deux blocs, le tout noyé dans la masse (notamment au-dessus de la salle du sarcophage de la pyramide de Khéops). Ce principe était connu des Maya et des Mycéniens, qui utilisaient des vides triangulaires (souvent occupés par des bas-reliefs comme à la porte des Lionnes à Mycènes) au-dessus des linteaux pour faire office d’arcs de décharge (trésor d’Atrée, Mycènes). Ce sont les Grecs qui inventèrent le véritable arc de décharge : la porta Rosa de Velia ( IVe s.), en Campanie, en offre un très bel exemple. Les Romains utilisèrent très souvent l’arc de décharge dans leurs innombrables constructions de brique ou de pierre.