Khéphren
Article mis en ligne le 16 février 2018
dernière modification le 12 février 2018

Pharaon de la IVe Dynastie

IVe Dynastie, 2509 - 2484 avant J.C.

Fils de Khéops et quatrième roi de la IVe dynastie, ce souverain règne pendant un quart de siècle sous le nom de Khâefrê ( apparaît).

Il accéda au trône après la mort de celui qui pourrait apparaître comme un demi-frère : Didoufrê (Rêdjedef). Sa titulature inclut la nouvelle épithète de "Fils de ", utilisée pour la première fois dans celle de son prédécesseur. Son règne est surtout marqué par la construction de la deuxième pyramide de Gîza.
Celle-ci est un peu plus petite que celle de Khéops (143m de haut x 215m de côté à la base). Construite sur une éminence, elle semble la dépasser. Elle était revêtue, comme celle de Khéops, d’un parement de calcaire fin de Tourah, partiellement conservé dans sa partie haute.

Le complexe funéraire comprend un temple funéraire qui se déploie sur la face orientale de la pyramide. Il est relié à un temple bas par une chaussée montante. Le temple d’accueil (temple bas) particulièrement bien conservé, présente une maçonnerie de calcaire revêtue de plaques de granit ; les piloris sont des monolithes de la même matière, provenant des carrières d’Assouan.
Il surprend par la qualité de ses matériaux, alliée à la simplicité de son architecture et à l’ingéniosité de son plan. L’espace à piliers était jalonné par plusieurs statues de diorite représentant le roi, quasi-grandeur nature.

L’une d’elles, enterrée dans une fosse, était parfaitement conservée ; elle montre Khéphren placé sous la protection du dieu dynastique Horus. Ces statues, dont les autres étaient le reflet, est un chef-d’œuvre d’équilibre ; le bloc de diorite dans lequel elle a été taillée, provient des carrières de Tochké, à plus de 250 km au sud-ouest d’Assouan.

D’un rocher buriné par les vents, les artistes tirèrent parti. Aménagé, il fut sculpté à l’image du souverain sous la forme d’un lion à tête humaine. Connu aujourd’hui sous le nom de Sphinx de Gîza, il passe aux yeux des Egyptiens modernes pour Abou el-Hôl, le Père la Terreur.

Considéré comme le gardien de cette nécropole royale à l’Ancien Empire, on reconnut en lui une image du dieu solaire Rê-Harmakhis, "Horus qui se trouve en l’Horizon". Un temple lui fut dédié, qui abritait un grand nombre de stèles d’après lesquelles on a pu reconnaître la nature exacte de cet hôte divin, également identifié comme une force divine sémitique : Houroun.

Hérodote et la tradition qu’il rapporte font de Khéphren le digne successeur de son père, roi détestable et tyrannique, sans que rien ne permette de confirmer ce jugement, si l’on s’en tient aux sources égyptiennes.